Selon les Conventions de Genève et leurs Protocoles additionnels, les établissements médicaux, le personnel soignant, les blessés et malades devraient être protégés durant les conflits armés.
« Les hôpitaux ne peuvent en aucun cas être l’objet d’attaque et doivent être respectés et protégés en toutes circonstances. Les Forces de l’ordre doivent éviter de prendre des mesures qui mettent en danger les patients ou le personnel médical, ou celles qui nuisent excessivement aux opérations hospitalières », stipulent les Conventions.
Malheureusement, ce n’était pas le cas dans la Capitale. En début de cette semaine, deux centres hospitaliers ont été victimes d’intimidation. Le premier a été celui du « Mpitsabo Mikambana », sis à Tsiadana. A part les jets de gaz lacrymogène aux alentours de cet hôpital pour disperser les manifestants, un membre de l’Armée a effectué un forcing pour fermer le portail, derrière lequel les manifestants se cachaient, selon ses propos.
Et hier encore, les Forces de l’ordre ont chassé les manifestants rassemblés devant la Maternité de Befelatanana. Elles ont utilisé des bombes lacrymogènes et forcé des gardes- malades à quitter les lieux. Lorsque ces militaires ont tenté d’entrer dans ce centre hospitalier, le personnel médical s’est interposé.
Selon toujours les Conventions de Genève, les centres hospitaliers devraient rester hors du champ de la contestation, et ce, pour des raisons humanitaires, légales et stratégiques.
Anatra R.